languageالعربية

Moscou expulse 60 diplomates américains

Le Kremlin a également décidé de fermer le consulat des États-Unis à Saint-Pétersbourg. Depuis lundi, une vingtaine de pays occidentaux, États-Unis et Royaume-Uni en tête, ont annoncé l'expulsion de quelque 145 diplomates russes.

L'affaire Skripal rebondit une nouvelle fois. Après les mesures prises par les États-Unis et une quinzaine de pays occidentaux à l'encontre de Moscou, la Russie a riposté, ce jeudi par l'intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, en indiquant qu'elle expulsait 60 diplomates américains - 58 à Moscou et deux employés du consulat général d'Ekaterimbourg. Ils ont jusqu'au 5 avril pour quitter le territoire russe. Par ailleurs, Moscou a annoncé la fermeture du consulat des États-Unis à Saint-Pétersbourg. Le chef de la diplomatie russe a argué, lors d'une conférence de presse, que les mesures prises étaient identiques à celles adoptées par Washington.

«En ce qui concerne les autres pays, (la réponse de Moscou) sera aussi pour tous identique en ce qui concerne le nombre de personnes qui quitteront la Russie», a prévenu Sergueï Lavrov. «En ce moment-même, l'ambassadeur des États-Unis [Jon] Huntsman a été invité au ministère, où mon vice-ministre Sergueï Riabkov l'informe du contenu de ces mesures de représailles envers les États-Unis», a-t-il ajouté. La Russie a à maintes reprises clamé son innocence et accuse Londres de ne «pas vouloir entendre les réponses» de Moscou.

Une réponse «coordonnée» des pays occidentaux

Les États-Unis et 18 pays de l'Union européenne, rejoints notamment par l'Ukraine, le Canada, la Norvège et l'Australie, ont annoncé depuis lundi 122 expulsions de diplomates russes à la suite de l'empoisonnement en Grande-Bretagne de l'ex-espion russe Sergueï Skripal . En ajoutant les 23 Russes déjà expulsés par le Royaume-Uni, ce sont 145 diplomates russes qui sont visés par une expulsion. Devraient s'y ajouter sept membres de la mission russe au siège de l'Otan à Bruxelles, auxquels l'Alliance a annoncé mardi retirer l'accréditation. Washington avait, par ailleurs, annoncé lundi la fermeture du consulat russe à Seattle.

En revanche, la Turquie, qui possède la deuxième armée de l'Otan en nombre, ne prendra pas de mesures contre la Russie, «sur la base d'une allégation», a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan, selon la presse turque mercredi. «Nous souhaitons réagir à des décisions absolument inadmissibles, qui ont été prises contre nous sous forte pression des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne», a-t-il affirmé.

L'état de Ioulia Skripal, File de l'ancien espion russe Skripal, "s'améliore rapidement" a par ailleurs indiqué ce jeudi l'hôpital où elle est soignée avec son père depuis qu'ils ont été retrouvés empoisonnés le 4 mars. «Elle n'est plus dans un état critique», en revanche, son père l'est toujours mais stable cependant, a précisé l'hôpital. La troisième victime, Nick Bailey, a pu quitter l'hôpital jeudi. Ce policier était l'un des premiers à être intervenus pour secourir Sergueï Skripal et sa fille, découverts inconscients sur un banc public.

share